Vous subissez une émotion, agréable ou désagréable ? La glande surrénale située au-dessus du rein se met à sécréter l’hormone de stress : vous faites une poussée d’adrénaline.
Cette hormone, se répandant dans tout l’organisme, entraîne une augmentation des dépenses énergétiques de repos (il s’agit du métabolisme de base). Soumis à nos émotions et à l’adrénaline, notre organisme tendrait à brûler plus. Mais si la réaction au stress a une dimension cellulaire, elle passe aussi par l’affectif et nos comportements. Certains stress feront perdre du poids, d’autres non. Et une même personne soumise à un stress récurrent, dans des circonstances différentes, se mettra à maigrir ou à grossir.
Un nouvel amoureux, une promotion au travail, un mariage imminent sont autant de stress positifs qui dynamisent le corps et occupent tant l’esprit que l’on ne songe même plus à manger. Le vieil adage « se nourrir d’amour et d’eau fraîche » fonctionne à merveille et l’on maigrit sans effort.
Dans d’autres circonstances, submergés par l’anxiété, certains changent leur comportement alimentaire. La nourriture remplit alors une fonction sédative, quasi instantanée. Le simple fait de porter à la bouche un aliment agréable déclenche dans l'organisme un afflux d'endorphines, source d’une réelle euphorie. Simple grignotage ou véritable crise de boulimie, les apports sont démultipliés, souvent de façon inconsciente.
Spontanément, c’est vers les douceurs que se dirigent les personnes stressées. Celles-ci ont tendance à régresser dans la petite enfance, là où l’oralité occupe une place importante. Mais les aliments préférés, gras et sucrés, comme le chocolat, les viennoiseries ou les pâtisseries augmentent aussi de beaucoup la ration calorique.